Psychologie ressources humaines : le pouvoir de l'objectivation

Laissez-moi vous raconter quelque chose qui m'est arrivé récemment. Je suis revenu à Paris, pas pour le travail, pas pour une obligation, mais pour me ressourcer. Pour retrouver ces fameuses madeleines de Proust qui réveillent en nous des énergies enfouies. Et dans ce voyage intérieur, j'ai redécouvert une vérité essentielle que je partage aujourd'hui dans mes conférences : le pouvoir de l'objectivation pour cultiver des relations humaines plus apaisée dans notre quotidien (vie prof. vie perso).

Qu'est-ce que j'entends par "objectiver" ?

Quand je parle d'objectiver, en terme de psychologie ressources humaines, sa relation à l'autre, je ne parle pas de transformer l'humain en objet d'étude froid et distant. Non. Je parle de cette capacité précieuse à prendre de la hauteur, à se poser et à se demander : "Comment je suis avec l'autre ? Pourquoi je rentre en relation avec lui ? Qu'est-ce qui nous rapproche vraiment ?"

C'est exactement le cœur de ma conférence sur les relations humaines : inviter chacun à questionner son rapport à l'autre, non pas pour le juger, mais pour mieux le comprendre et mieux se comprendre soi-même.

Pourquoi objectiver nos relations ?

Dans mon séjour parisien, j'ai passé du temps avec des amis, de la famille. Des moments riches, intenses. Et vous savez ce qui m'a frappé ? L'importance de laisser du temps au temps. J'ai bien vécu des émotions à l'instant T, fortes et riches de sens, le fameux CARPE DIEM. Mais j'ai aussi apprécier décortiquer après coup ce qui s'est joué dans l'échange.

Objectiver notre relation à l'autre, c'est :

Un chemin vers l'équilibre : Quand je prends le temps d'analyser mes interactions, je découvre ce qui me nourrit vraiment et ce qui me draine. Cette conscience me permet d'ajuster ma posture, de mieux doser mon énergie.

Une porte vers la bienveillance réciproque : En comprenant mes propres mécanismes relationnels, je comprends mieux ceux de l'autre. Ses réactions qui me semblaient incompréhensibles deviennent soudain plus claires. Et cette clarté apaise tout.

Un alignement entre le JE et le NOUS : C'est ma grande conviction, celle qui traverse toute ma conférence ludique sur le sens de l'autre sans s'oublier soi même. Pour que le collectif fonctionne, le JE doit être solide, conscient, aligné (la quête de son ikigaï comme boussole pour faire des choix). L'objectivation nous permet de trouver cet équilibre délicat entre nos besoins propres et ceux du groupe.

Le pouvoir de l'objectivation en entreprise

Dans le monde professionnel, cette capacité à objectiver est encore plus cruciale. Combien de conflits naissent d'une mauvaise compréhension de l'intention de l'autre ? Combien de tensions s'accumulent parce qu'on n'ose pas dire, qu'on tourne autour du pot, qu'on subit ?

Dans ma conférence ludique, j'invite justement les équipes à se questionner : pourquoi est-ce que je rentre en relation avec ce collègue ? Comment puis-je avoir un comportement qui intègre mes attentes tout en respectant l'autre dans sa différence ? C'est ce qu'on appelle l'assertivité, mais avant d'être assertif, il faut d'abord objectiver.

Ma méthode de psychologie ressources humaines : observer, ressentir, comprendre

Concrètement, comment fait-on pour objectiver ses relations ? Je vous partage ma pratique personnelle :

Je prends du recul après les échanges importants. Je ne cherche pas à juger sur le moment. Je laisse décanter, je laisse les émotions s'apaiser. Puis je reviens sur ce qui s'est passé.

Je m'interroge sur mes attentes. Qu'est-ce que j'attendais de cette interaction ? Était-ce réaliste ? Mon attente était-elle claire pour l'autre ? Souvent, nos frustrations viennent d'attentes implicites que l'autre ne pouvait pas deviner.

Je cherche à comprendre le sens que l'autre donne aux mots. Nous utilisons les mêmes mots, mais nous ne leur donnons pas toujours le même sens. "Respect", "engagement", "disponibilité"... Ces mots résonnent différemment selon notre vécu, notre culture, notre sensibilité.

J'accepte mes failles et celles de l'autre. L'objectivation n'est pas une recherche de perfection, mais une quête d'authenticité. Parfois, j'ai des mots déplacés, une pensée trop tranchée, une absence alors qu'on avait besoin de moi. Objectiver, c'est aussi reconnaître ces limites sans se flageller🤣.

Les bénéfices concrets au quotidien

Depuis que je pratique cette objectivation de mes relations, j'ai constaté des changements profonds :

Mes relations sont plus apaisées. Je comprends mieux pourquoi certaines personnes réagissent d'une certaine manière. Cette compréhension dissout naturellement la tension.

Je me sens plus aligné. Il y a une cohérence entre ce que je pense, ce que je ressens et ce que je fais. Cette cohérence est source d'énergie et de bien-être.

Je peux mieux accompagner les autres. En étant au clair avec mes propres mécanismes, je suis plus disponible pour écouter vraiment l'autre, sans projeter mes propres enjeux.

Je cultive des relations plus riches de sens. Au-delà du quotidien nécessaire, ces relations deviennent comme un diamant qui prend toute sa valeur quand il est partagé avec les êtres aimés.

L'objectivation : une compétence RH essentielle

Si vous travaillez dans les ressources humaines, si vous managez des équipes, si vous accompagnez le développement des personnes, je vous invite à explorer cette voie de l'objectivation. Non pas comme un outil de plus dans votre boîte à outils, mais comme une posture, une philosophie.

Dans mes conférences en entreprise, je ne donne pas de recettes toutes faites. Je propose une prise de hauteur, un espace de réflexion où chacun peut explorer ces questions à son rythme. Parce que l'objectivation ne peut pas s'imposer, elle se cultive.

Cultiver l'objectivation ensemble

La beauté de cette démarche, c'est qu'elle est contagieuse. Quand une personne commence à objectiver ses relations, elle crée un espace de clarté qui invite les autres à faire de même. Petit à petit, c'est toute une culture relationnelle qui se transforme.

C'est exactement ce que je cherche à créer dans mes interventions : un espace où l'on peut explorer ensemble l'art de l'écoute de soi et de l'autre, où l'harmonie intérieure rencontre le sens de l'autre, où le JE peut enfin rejoindre le NOUS sans se perdre.

Pour conclure sur la psychologie ressources humaines et l'objectivation

Objectiver sa relation à l'autre, ce n'est pas intellectualiser à outrance. C'est au contraire revenir à l'essentiel : comprendre ce qui nous anime dans nos relations, honorer nos besoins tout en respectant ceux de l'autre, créer des passerelles entre les individus pour donner du sens à nos vie, plutôt que des murs (comme le chante si bien Sting "the Bridge").

Cette démarche demande du temps, de la bienveillance envers soi-même et une vraie curiosité pour l'humain. Mais les fruits qu'elle porte sont immenses : des relations plus authentiques, un environnement de travail plus serein, un alignement profond entre qui nous sommes et comment nous agissons.

Alors je vous pose la question : et vous, prenez-vous le temps d'objectiver vos relations ? De vous demander pourquoi vous rentrez en relation avec tel collègue, tel ami, tel proche ? Car au fond, cultiver cette capacité d'objectivation, c'est cultiver notre humanité. C'est reconnaître que nous sommes tous en chemin, avec nos fragilités et nos forces, et que c'est dans cette conscience partagée que naissent les plus belles connexions.

Kofi Annan (prix nobel de la paix) nous dit : Notre diversité n'est pas une menace, c'est notre force la plus précieuse.

Si ces réflexions résonnent en vous et que vous souhaitez explorer ces thématiques avec vos équipes, ma conférence ludique sur les relations humaines propose un espace d'exploration joyeux et profond. Parce que transformer nos relations, c'est transformer nos vies.