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Famille : poser les limites sans culpabiliser

Dans nos familles (recomposés ou linéaires / nucléaires), que ce soit à la maison, à l'école (maternel, collège, lycée, université) ou dans les couloirs d'un CFA (centre de formation par apprentissage comme la Maison Familiale Rurale...), la communication représente souvent un véritable défi. Comment exprimer ses besoins sans blesser ? Comment dire non sans culpabiliser ? Comment défendre ses convictions tout en accueillant la différence de l'autre ? La réponse tient en un mot : l'assertivité.

"Avoir l'esprit de famille, c'est aimer se retrouver parmi les siens, non pour s'y enfermer, mais pour y prendre des forces afin de mieux s'ouvrir aux autres."

Janine Boissard (Extrait de son livre "L'Esprit de famille" - Tome 1 - 1979, qui explore les dynamiques familiales avec humour et tendresse). 

A travers ma conférence ludique et inspirante (1H), je transforme les membres de la famille en joueurs relationnels : fini les pions qui subissent, place aux stratèges qui s'affirment tout en respectant la différence de l'autre. Une conférence ludique où l'assertivité devient votre meilleur atout pour gagner le jeu de l'harmonie pour poser les limites en famille, sans culpabiliser.

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comment l'assertivité aide a poser les limites en famille ?

L'assertivité, c'est cette capacité précieuse de s'affirmer sans agressivité tout en respectant l'autre. C'est l'art de trouver cet équilibre délicat entre défendre ses droits et accueillir les besoins de ceux qu'on aime. Dans le contexte familial, cette compétence devient essentielle pour construire des relations saines et épanouies.

 

Quand nous interagissons en famille, nous avons le choix entre trois façons d'être : passive, agressive ou assertive. Devinez laquelle nous invite à vivre des relations épanouies ? La communication assertive nous permet de dire les choses, d'exprimer comment on se sent et ce que l'on veut, sans blesser l'autre ni s'oublier soi-même.

Les trois comportements face au conflit

Le comportement passif

"Je ne dis rien, je laisse faire, je subis." La personne n'ose pas exprimer ses besoins par peur du jugement ou du conflit. Elle s'oublie complètement.

Le comportement agressif

"J'impose mon point de vue, peu importe les autres." La personne fait valoir ses droits au détriment de ceux des autres, souvent par la colère ou la manipulation

Le comportement assertif

"J'exprime mes besoins tout en respectant ceux des autres." La personne s'affirme avec clarté et bienveillance, sans agressivité ni soumission.

Pour favoriser le comportement assertif, l’essentiel, c’est que chacun trouve en lui la confiance nécessaire. Être bien dans sa peau, c’est déjà une grande victoire pour chaque parent, enfant ou adolescent, et pour toute la famille. Comme Spinoza le rappelle avec clarté dans La Fabrique, le bien-être doit être perçu comme une fin en soi, ancré dans une éthique d’émancipation individuelle. Ce bien-être ne doit jamais être réduit à un simple moyen de performance ou à une motivation économique. Selon Spinoza, le bien-vivre est à la fois un objectif fondamental et un support pour la vie collective, jamais un levier pour exploiter ou pousser plus loin les résultats. Cultiver ce bien-être authentique dans la famille, c’est bâtir une harmonie qui nourrit chacun et transcende les seules attentes productives.

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Pourquoi l'assertivité est-elle essentielle pour la famille ?

Être parent assertif, c'est être direct dans ses propos sans nuire ni manipuler. C'est montrer l'exemple d'une communication respectueuse qui sera reproduite naturellement par les enfants. Le fait de ne pas être franc avec ses enfants, de leur cacher la vérité ou de ne pas communiquer peut constituer un obstacle à leur épanouissement.

Donner confiance en soi : le plus beau cadeau

DONNER CONFIANCE à son enfant pour en faire un adolescent et un adulte plus serein dans ses choix

Pour construire sa confiance en soi, il faut des compétences et l'approbation des autres. Pour construire son estime de soi, il faut de l'amour et de la bienveillance. En diversifiant nos sources de soutien social et en développant nos rapports humains, nous réduisons la pression émotionnelle qui s'applique à nos proches. Se confier à un ami sur un conflit avec son enfant, solliciter un collègue pour un avis sur une situation familiale peuvent réellement nous aider à conserver des interactions saines avec notre famille.

L'assertivité pour les enfants et adolescents

TRANSMETTRE LES CLES de l'ASSERTIVITE à son enfant c'est lui proposer un autre chemin que celui de la violence. Une voie plus apaisé.

Apprendre l'assertivité aux enfants, c'est leur offrir un cadeau sans prix. Cela leur permet de développer leur confiance en eux, de savoir dire non face aux pressions de groupe, et de construire des relations saines avec leur entourage. Les enfants assertifs savent exprimer leurs opinions et leurs sentiments en respectant les autres.

5 clés pour développer l'assertivité

Prendre la parole

«  Encourager l'enfant à exprimer son avis, même s'il diffère de celui des parents !
Les hauts et les bas de la journée. »

Utiliser le "je"
plutôt que le "tu" 

« "Je me sens triste quand..." plutôt que "Tu me rends triste...". Evite de faire culpabiliser.»

Apprendre à dire non

« Accepter et valoriser le refus de l'enfant quand
il est justifié. Pour faciliter le respect mutuel. »

Écouter ses émotions

« Reconnaître et nommer ses sentiments pour mieux les comprendre. Cultiver son intelligence émotionnelle. »

Respecter les limites personnelles

« Comprendre que chacun a le droit d'avoir ses propres besoins. Chacun peu cogiter son ikigaï. »
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exemples poser les limites en famille et entre ami.e.s

Je vous propose quelques exemples concrets pour illustrer l'idée : poser les limites en famille et entre ami.e.s. Oser dire non sans culpabiliser. Des situations de tous les jours entre ami.e.s, frères et soeurs, adulte / adolescent.e, et toutes les combinaisons de cette belle systémie qu'est la famille quand elle est nucléaire (tout le monde même père, même mère), recomposée simple (un parent apporte ses enfants dans le foyer, l'autre n'en a pas), recomposée complexe (les deux parents apportent des enfants, parfois enfant communs (demi-frères / soeurs), famille mono parentale, homoparentale, bi-nucléaire...), famille et établissement scolaire...

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Situation : Au collège de Beaufort-en-Anjou, Léa, élève de 4e, souhaite sortir le vendredi après l'école, avec ses ami.e.s. Sa mère, inquiète, a tendance à refuser systématiquement sans explication.

Réaction passive : La mère dit "oui" malgré son inquiétude, puis passe la fin d'après midi stressée et en veut à sa fille.

Réaction agressive : "Il est hors de question que tu sortes ! Tu n'as que 13 ans, point final !"

Réaction assertive : "Je comprends ton envie de sortir avec tes amis. C'est important à ton âge. En même temps, je m'inquiète pour ta sécurité. Trouvons ensemble une solution : que dirais-tu de sortir jusqu'à 20h, et je viens te chercher ensuite ? Comme ça, tu profites de tes amis et moi je suis rassurée ?"

 

Préciser quelques règles communes : lieu de sortie, durée claire, être joignable au téléphone, avoir contact complémentaire (tél. de la meilleure copine), échanger sur les modalités de retour...

Situation : À l'internat (MFR, CFA...), Marion, 16 ans, doit partager sa chambre avec trois camarades. L'une d'elle, Justine, écoute de la musique tard le soir, ce qui empêche Marion de dormir avant ses examens.

Réaction passive de Marion : Elle ne dit rien, accumule la fatigue et échoue à ses examens en gardant du ressentiment envers Lucien.

Réaction agressive : "Tu es vraiment égoïste ! Tu te fiches complètement des autres ! Éteins cette musique immédiatement !"

Réaction assertive : "Justine, j'ai besoin de te parler. J'apprécie ta musique, mais j'ai vraiment du mal à m'endormir quand elle joue après 22h. J'ai mes examens cette semaine et j'ai besoin de bien dormir. Est-ce qu'on pourrait trouver une solution ? Peut-être que tu pourrais utiliser des écouteurs après 22h ?"

 

Résultat : Justine, qui n'avait pas conscience du problème, accepte volontiers. Marion a défendu son besoin de sommeil sans "agresser" Justine, et leur relation reste positive.

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Situation : Clara et Emma, meilleures amies depuis le collège, se disputent car Emma a révélé un secret de Clara à d'autres élèves.

Réaction passive : Clara fait comme si de rien n'était en souffrant intérieurement.

Réaction agressive : Clara cesse de parler à Emma, répand des rumeurs sur elle (agressivité indirecte).

Réaction assertive : Clara demande à parler à Emma en privé : "Emma, je me sens trahie et blessée. Tu as partagé quelque chose de très personnel que je t'avais confié. J'ai besoin de comprendre pourquoi tu as fait ça, et surtout que tu comprennes à quel point ça m'a fait mal ? Notre amitié compte beaucoup pour moi, mais j'ai aussi besoin que mes confidences soient respectées."

 

Résultat : Cette communication ouvre un dialogue authentique où Emma peut s'expliquer, s'excuser, et où les deux jeunes filles peuvent reconstruire leur relation sur des bases plus solides.

Situation : Les parents de Fatima, élève en CFA / MFR, reçoivent un appel indiquant que leur fille a des difficultés en stage. L'équipe pédagogique suggère une réorientation.

Réaction passive de Marion : Les parents acceptent sans poser de questions, pensant que "l'école sait mieux".

Réaction agressive : "Notre fille est très bien ! C'est vous qui ne savez pas l'encadrer ! On va changer d'établissement !"

Réaction assertive : "Merci de nous avoir alertés. Nous prenons cette situation au sérieux. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur les difficultés observées ? De notre côté, Fatima nous partage qu'elle se sent dépassée par le rythme. Pourrait-on envisager ensemble un accompagnement renforcé avant de parler de réorientation ? Nous sommes ouverts à vos suggestions, mais nous aimerions explorer toutes les options possibles."

 

Résultat : Compréhension mutuelle accrue. Une solutions co-construite. Prévention de l'échec. Création d'un partenariat durable pour le bien-être de l'adolescente.​

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Comprendre d'où l'on vient dans nos rapports familiaux

Comme le souligne le psychanalyste Michel Delage, quand on rentre en relation avec quelqu'un, on le fait lourd de son vécu, chargé de son histoire familiale. Nous n'arrivons pas vierges dans une relation à l'autre, et cela influence profondément notre comportement. Le système patriarcal qui perdure, les normes sociales qui régissent nos vies, l'accélération de notre société - tous ces éléments façonnent notre manière d'être en relation.

Prendre conscience de ces influences nous permet de sortir des schémas répétitifs. Il peut être très difficile de sortir d'un schéma familial. Par exemple, si vous avez l'habitude depuis toujours de contredire votre mère ou de tourner en dérision votre frère, il vous sera compliqué de changer cette attitude par la seule volonté.

La méthode des messages "Je"

Au lieu de dire "Tu ne m'écoutes jamais !" (accusation), dire "Je me sens ignoré(e) quand je parle et que tu regardes ton téléphone" (expression d'un ressenti).

Structure d'un message "Je" :

1. J'observe (les faits) : "Quand tu arrives en retard..."
2. Je ressens (l'émotion) : "...je me sens anxieux(se)..."
3. Je comprends (l'impact) : "...car je m'inquiète pour ta sécurité..."
4. Je propose (la solution) : "...pourrais-tu m'envoyer un message pour me prévenir ?"

10 situations du quotidien familial à transformer avec l'assertivité

1

Les devoirs

 "je remarque que tu repousses toujours tes devoirs. Je me sens frustrée parce qu'ensuite il est tard, tu es fatigué, et on se dispute. J'ai besoin de comprendre : qu'est-ce qui te bloque ? Tu as peur de ne pas y arriver ? Tu préfères jouer d'abord ? Trouvons ensemble un moment qui te convient et où je peux t'aider si besoin." au lieu de "Tu es encore en train de traîner !"

2

Le rangement

"On constate (les parents) que tes affaires débordent souvent sur nos espaces. Ça nous gêne parce qu'on aime avoir un endroit rangé pour se sentir bien. On ne veut pas te juger, mais on aimerait trouver une organisation qui fonctionne pour tout le monde. Qu'est-ce qui t'empêche de ranger ? Tu manques de place ? Tu as besoin d'aide ? "

3

Les sorties

"On comprend ton envie d'aller à cette fête. À ton âge, c'est important de voir tes amis. En même temps, on ne connaît pas cet endroit et ça nous inquiète. Peux-tu nous donner plus d'informations ? Où est-ce exactement ? Qui sera là ? Quels sont les horaires ? On aimerait trouver un compromis où tu peux t'amuser et nous être rassurés Parlons ensemble des conditions qui me rassureraient."

4

Les écrans

"Je suis préoccupé(e) par le temps passé sur les écrans. Je comprends ton besoin  de t'évader, de jouer ou de rester en lien avec tes copains. Mais pourrions nous établir ensemble des règles qui conviennent à tous ?"

5

Les repas

"J'observe que pendant les repas, chacun est sur son téléphone ou part manger dans sa chambre. Je me sens triste parce que c'est le seul moment où on pourrait tous se retrouver. J'ai besoin de ces moments d'échange en famille. Que diriez-vous qu'on établisse une règle : pas d'écran pendant les repas pour tout le monde, parents compris ? "

6

Les disputes entre
frères et sœurs 

"Je vois que vous êtes en désaccord sur qui peut regarder la télé. Au lieu de crier, chacun va expliquer calmement ce qu'il veut et pourquoi c'est important pour lui. Puis on cherchera une solution où personne ne se sent lésé."

7

Le choix d'orientation

"On entend que tu veux faire ce CAP. On ne va pas te mentir, au début ça nous a surpris parce qu'on imaginait autre chose pour toi. Mais c'est ta vie. Peux-tu nous expliquer ce qui t'attire dans cette voie ? Qu'est-ce que tu aimes dans cette formation ? Explorons ensemble les débouchés et les possibilités d'évolution. Notre rôle, c'est de t'aider à faire un choix éclairé, pas de choisir à ta place."

8

Les relations amicales

"Je remarque que depuis quelques semaines, tu passes beaucoup de temps avec ce nouveau groupe d'amis. Je ne veux pas m'immiscer dans ta vie sociale, mais j'aimerais comprendre : comment te sens-tu avec eux ? Est-ce qu'ils te respectent ? Est-ce que tu peux être toi-même ? S'il y a quoi que ce soit qui te met mal à l'aise, tu peux m'en parler."

9

Le mensonge

"Je viens de découvrir que tu m'as menti samedi. Je me sens trahi(e) et blessé(e) parce que la confiance est vraiment importante pour moi dans notre relation. Avant de réagir, j'ai besoin de comprendre : qu'est-ce qui t'a poussé à mentir ? Tu avais peur de ma réaction ? Tu pensais que je dirais non ? Parlons-en, parce que je préfère qu'on puisse se dire les choses, même difficiles, plutôt que de se mentir."

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Et si on jouait pour cultiver son assertivité en famille ?

Découvrez comment transformer vos relations familiales en un jeu passionnant où tout le monde gagne CONFIANCE EN LUI ! Ma conférence ludique et inspirante sur l'assertivité vous propose de prendre de la hauteur sur vos relations humaines en famille et de gagner confiance en vous... en jouant ! (Durée 1H)

Fini les pions qui subissent, place aux stratèges qui s'affirment tout en respectant la différence de l'autre. Un moment interactif de jeu et d'échange où l'assertivité devient votre meilleur atout pour cultiver le sens de l'autre, sans s'oublier soi-même.

 

Parce que comprendre les relations humaines en jouant, c'est vivre l'assertivité avec joie, simplicité et respect de l'autre.

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